L'énurésie nocturne, également connue sous le nom de "pipi au lit", est un trouble fréquent chez les enfants et les adolescents. Si elle peut être vécue comme une source de préoccupation pour les parents et les jeunes concernés, il est crucial de reconnaître que des solutions existent.
Nous allons voir dans un premier temps ce qui est proposé au niveau médical pour répondre aux symptômes physiques et les traitements en cours. Dans une deuxième partie nous aborderons plus précisément les causes psychologiques liées à l’énurésie et les approches disponibles.
Nous terminerons avec la description de la méthode Licoès (Liberté Corps Esprit) qui émerge comme une approche complète, combinant à la fois un accompagnement ludique et un accompagnement psychologique, avec comme résultat un allégement voire la disparition des symptômes.
“la méthode Licoès (Liberté Corps Esprit) qui émerge comme une approche complète, combinant à la fois un accompagnement ludique et un accompagnement psychologique, avec comme résultat un allégement voire la disparition des symptômes.”
Reconnaître l'énurésie nocturne de l'enfant/adolescent
Les différentes formes d'énurésie
Il est essentiel de distinguer l'énurésie primaire, qui concerne les enfants qui n'ont jamais été propres la nuit, de l'énurésie secondaire survenant chez ceux qui avaient déjà acquis cette compétence durant 6 mois minimum.
En effet, dans le cas d’énurésie secondaire, on orientera directement les recherches de cause vers des facteurs psychologiques survenus dans la période de déclenchement, alors que les causes d’énurésie primaire peuvent être plus complexes à diagnostiquer en fonction de leur caractère monosymptomatique ou polysymptomatique.
L’énurésie primaire monosymptomatique se définit par des pertes urinaires essentiellement la nuit, alors que la polysymptomatique y associe des troubles mictionnels diurnes et/ou une énurésie diurne. Les traitements envisagés ne seront pas les mêmes et l’accompagnement des familles est différent.
Les causes de l'énurésie
L’énurésie nocturne isolée n’est pas une maladie. Par contre cet handicap entraîne chez l’enfant et dans la famille des perturbations de plus en plus importantes : l’impact psychosocial est incontestable. L’énurésie nocturne simple n’est pas associée à des troubles anatomiques. Il existe en revanche une prédisposition génétique certaine puisque si un des parents était énurétique, la probabilité qu’un des enfants ait une énurésie est de 45%. Si les deux parents étaient énurétiques, cette probabilité est de 77%.
Faire pipi au lit peut être une réaction à un stress que l'enfant vit. Par exemple, l'arrivée d'un nouveau bébé ou la fréquentation d'une nouvelle garderie peuvent déclencher l'énurésie ou l'aggraver. L'énurésie nocturne touche généralement les enfants de 5 à 10 ans.
Il faut également envisager la maltraitance, les traumatismes, les facteurs de stress psychosociaux, y compris l’intimidation, qui peuvent précipiter l’énurésie.
En cas d’énurésie primaire polysymptomatique accompagnée par des troubles mictionnels diurnes, ces derniers doivent dans tous les cas être traités avant l’énurésie nocturne; de même, la constipation sera également traitée avant l’énurésie nocturne avec le constat à minima d’un soulagement et possiblement la disparition de l’énurésie.
En présence de troubles mictionnels diurnes, le diagnostic le plus probable est une immaturité vésicale. L’anamnèse, l’examen physique et les examens radiologiques permettront d’écarter une vessie neurologique ou des obstacles intra vésicaux par exemple ou encore des valves urétrales incomplètes chez le garçon. Une fois les troubles mictionnels diurnes traités, l’accompagnement de l’énurésie nocturne peut être envisagé par traitements actifs si nécessaire ou par voie naturelle.
“Si l’énurésie nocturne résiste à ces moyens simples, il faut envisager un des deux traitements actifs plus spécifiques que sont le dispositif d’alarme dit «pipi stop» et la desmopressine. ”
Les traitements associés
Traiter par des moyens simples
En cas d’énurésie primaire monosymptomatique, l’éducation et les paroles rassurantes, indiquant qu’aucun traitement n’est nécessaire, sont le pilier de la prise en charge. Il faut expliquer l’évolution naturelle de l’énurésie, y compris le fait que pratiquement tous les enfants et les adolescents finiront par s’en défaire. L’accompagnant doit tenter d’atténuer les sentiments de honte ou de culpabilité, en soulignant le caractère courant et non intentionnel.
L’énurésie ne peut être contrôlée ni par des mesures d’incitation positive de « rester au sec » ni par des sanctions après un incident. Des conseils généraux et des comportements à adopter vont être proposés au niveau de l’alimentation et des heures d’absorption de liquides et leur quantité, tout en préconisant d’aller aux toilettes plusieurs fois dans la journée et avant le coucher (avoir des mictions complètes)…
Si l’énurésie nocturne résiste à ces moyens simples, il faut envisager un des deux traitements actifs plus spécifiques que sont le dispositif d’alarme dit «pipi stop» et la desmopressine.
Il est important de tenir un échange honnête sur les risques, les avantages et les probabilités de réussite de chaque traitement actif, sans oublier de continuer d’insister sur la possibilité d’une résolution spontanée.
Traiter par "le pipi stop"
Le dispositif d’alarme contre l’énurésie réveille l’enfant endormi au début de la miction grâce à un capteur d’humidité. Son utilisation toutes les nuits habitue l’enfant à associer l’alarme à une vessie pleine, puis à finir par se réveiller avant la miction. En plus d’accélérer l’éveil, le dispositif peut également inhiber le réflexe de miction, améliorer la fonction de réservoir de la vessie et même résorber la polyurie nocturne chez certains enfants.
L’incapacité de l’enfant de se réveiller au son de l’alarme représente la principale cause d’échec. Le dispositif d’alarme ne convient pas à tous les patients ni à toutes les familles, et les taux d’abandon s’élèvent environ à 30 % dans le cadre des études cliniques. De nombreuses familles trouvent que l’utilisation du dispositif nécessite trop de temps et d’énergie et perturbe trop leurs cycles de sommeil.
Traiter par la desmopressine
L’autre traitement est la desmopressine qui peut se donner sous forme intranasale en spray ou sous forme orale. La desmopressine fonctionne en réduisant à la fois le volume d’urine et la pression intra vésicale pendant la nuit. Elle est efficace grâce à une série de mécanismes sous-jacents et peut être particulièrement utile en cas de polyurie nocturne et d’une capacité vésicale normale (plutôt que faible) le jour (d’après l’anamnèse, le journal des mictions et la mesure des urines). Les effets secondaires du traitement, s’il est pris une fois par jour au coucher, sont négligeables. La forme intranasale peut entraîner, dans environ 1% des cas, des épistaxis ou un inconfort nasal. Toutes les études ayant comparé les traitements de l’énurésie ont noté un effet placebo important de l’ordre de 30 à 40%.
Son utilisation intermittente est recommandée lorsque les familles ne souhaitent pas utiliser un dispositif d’alarme, mais veulent aider leur enfant à contrôler son énurésie périodiquement ou lors d’occasions spéciales (ex., lorsqu’il va dormir chez un ami, qu’il part en voyage scolaire). L’utilisation quotidienne de desmopressine, visant le contrôle complet de l’énurésie, peut être envisagée dans certains cas, mais seulement après avoir discuté de ses avantages potentiels et de ses limites avec l’enfant et la famille.
En cas d'échec de ces traitements
Les enfants qui ne répondent pas à l’éducation et aux paroles rassurantes, aux modifications comportementales, au dispositif d’alarme ou à la desmopressine et qui éprouvent une détresse psychologique marquée devraient être orientés vers un expert de l’énurésie qui envisagera des explorations plus approfondies et d’autres traitements. Les familles doivent alors être avisées que les données probantes en appui à ces possibilités thérapeutiques sont limitées et que les recherches pour en déterminer l’efficacité se poursuivent.
L'accompagnement psychologique
Les différentes démarches et recherches pour effectuer un diagnostic clinique sont souvent longues et difficiles à vivre aussi bien pour les enfants et adolescents que pour les parents et l’entourage familial. C’est pourquoi il est essentiel de se faire aider et d’être bien entouré.
L’énurésie peut également être causée par des facteurs psychologiques tels que l’anxiété, le stress, la dépression, la peur ou des troubles du comportement. L’énurésie secondaire est fortement concernée par ces différents facteurs.
Les adolescents ressentent souvent une plus grande détresse psychologique face à leur énurésie que les enfants. Quel que soit l’âge, l’énurésie a des répercussions sur l’estime de soi qu’il convient de prendre en charge. Pour accompagner les personnes concernées, il existe plusieurs méthodes, différentes thérapies clinique ou plus holistique permettant d’alléger le problème voire de l’enrayer.
Il est primordial de se rendre compte que les enfants et les adolescents n’en peuvent plus de rencontrer de multiples praticiens qui sont souvent focalisés sur les problèmes purement mécaniques et physiques. Ils ont besoin d’être entendus et compris pour leurs besoins et
attentes.
Les raisons d'un accompagnement
Il existe donc 3 raisons majeures à bénéficier d’un accompagnement psychologique :
Le traitement mis en place ne fonctionne pas et un accompagnement psychologique est indispensable pour accompagner la famille.
Les différents traitements ne sont pas envisageables par les parents et donc afin de soulager et d’y remédier de manière naturelle, un accompagnement psychologique est mis en place, avec un taux de réussite qui va dépendre des causes mécaniques présentes ou pas.
Les parents souhaitent un accompagnement psychologique pour leur enfant ou adolescent en vue de limiter les conséquences de cette énurésie et pour bien la vivre.
“La méthode Licoès est une approche novatrice et très intéressante car elle sort du champ classique. Son point fort auprès des enfants et adolescents c’est le côté très ludique. ”
Les spécificités et apports de la méthode Licoès
La méthode Licoès (Liberté, Corps, Esprit) a été créée par une psychologue Anne Lise Rumeau qui a souhaité unir le psychologique, le quantique et le spirituel.
Cette approche est novatrice et très intéressante car elle sort du champ classique. Son point fort auprès des enfants et adolescents c’est le côté très ludique. Elle s’exerce avec un jeu de cartes. Ce qui permet durant le déroulement de la séance de faire intervenir les différents sens du « patient » : le toucher, la vue, l’ouï sans parler des ressentis corporels.
Que ce soit pour l’énurésie ou tout autre sujet entraînant des difficultés physiques et psychologiques il faut comprendre l’histoire familiale et être attentif aux moindres détails pouvant être à l’origine des symptômes. Une parole qui peut paraître acceptable par un enfant peut en bloquer un autre. Il faut bien entendre tout ce que tout le monde a à dire et surtout comprendre comment cela est ressenti dans son corps.
En utilisant le jeu de cartes, les enfants s’évadent, « travaillent » sur eux tout en ayant l’impression de jouer et de créer leur propre réalité. Ils sont à la base de leur transformation et des changements qu’ils vont pouvoir apporter de manière naturelle. Généralement en 2 ou 3 séances une nette amélioration est constatée la nuit ou la journée lorsqu’il s’agit d’énurésie primaire polysymptomatique.
L’enfant a des capacités insoupçonnées, il faut lui faire confiance et l’accompagner au mieux pour qu’il en ait bien conscience. L’accompagnement est fait en collaboration et en parallèle avec le ou les parents qui ont également besoin de soutien (être attentif à leur détresse et à leur épuisement physique et moral).La guidance parentale est un incontournable dans la méthode Licoès. L’enfant et ses parents sont intimement reliés. Il est donc souhaitable de pouvoir travailler avec les parents car nous accédons davantage à la cause racine de la problématique. Il ne s’agit pas de dévoiler les échanges secrets avec les parents mais d’échanger sur les grands axes qui sont traités et comment continuer cela à la maison pour favoriser le changement. Parfois, cela nécessite une guidance plus importante s’il y a des émotions fortes voire des traumatismes personnels qui se jouent à travers la relation avec l’enfant. Il faut prendre soin des différentes composantes de la structure familiale. Dans une famille, il faut être bien conscient que lorsqu’une personne est touchée, par répercussions les autres membres le sont aussi car nous sommes tous reliés.
Dans le cas d’une énurésie primaire, le facteur mécanique étant prédominant, la méthode Licoès permet d’accompagner l’enfant à mieux vivre la situation et à accepter les différents symptômes. Elle est un plus sur le plan psychologique qui vient en complément du traitement médical pour maximiser les chances de réussite et soulager les conséquences psychologiques tant que le problème persiste.
Concernant l’énurésie secondaire, cette méthode permet de venir à bout du pipi au lit, la cause la plus probable étant psychologique. Si elle est polysymptomatique, comme par exemple la constipation et que la cause n’est pas mécanique, cette approche est fortement recommandée pour amener le sujet par le jeu et la mise en pratique de ses différents sens, à trouver le point de départ de ces désagréments.
Les moments partagés avec le praticien, les échanges et le déroulé du jeu, vont permettre à l’enfant en détresse de retrouver confiance en lui, de mobiliser ses capacités, de retrouver goût à la vie et d’améliorer son estime de lui.
En conclusion
L’énurésie touche un grand nombre d’enfants et d’adolescents : il ne faut pas en avoir honte.
Selon la forme concernée et diagnostiquée par le corps médical, le recours à la psychologie sera suffisant ou constituera un accompagnement indispensable et complémentaire du traitement médical.
Pour en avoir constaté la puissance et l’adhésion des jeunes en particulier, je recommande la méthode Licoès. Elle agit aussi bien sur le corps physique par des exercices énergétiques ou de méditations, que sur le mental en prenant conscience de la racine du problème.
Le plus important est que l’enfant, l’adolescent puisse se guérir de ses souffrances, ses blessures et retrouver une vie normale et l’équilibre familial. La méthode Licoès le permet de manière ludique et créative ce qui allège le « travail » réalisé et les répercussions de sa problématique. Les adultes apprécient également le jeu qui est bien entendu différent, aussi ludique (jeu de cartes) mais qui demande plus de réflexion et d’analyse personnelle au fil des séances.
Croyez en votre enfant, faite lui confiance et il pourra déployer toutes ses capacités et résoudre ses blocages.
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